samedi 24 janvier 2009

Le bonheur

Le bonheur
Le chemin du bonheur
Le bonheur non dépendant passe par l'harmonie en nous et l'harmonie avec les êtres qui nous entourent et notre environnement. A cet effet la compréhension de nos fonctionnements et la modification éventuelle de ceux ci sont indispensables de telle sorte que les fluctuations de l'existence ne puissent plus nous affecter.
Comment y parvenir?
Vis à vis des événements sur lesquels nous n'avons aucun pouvoir, comme les catastrophes naturelles vu les rigueurs du climat, nous devons les accepter en nous efforçants de nous adapter aux circonstances. Geindre ou se révolter ne sert à rien qu'à créer des émotions et nous faire souffrir.
Sur les conditions dans lesquelles nous vivons nous avons un certain pouvoir; si notre travail ne nous satisfait pas, nous pouvons en changer, si notre salaire est insuffisant nous pouvons suivre des cours du soir et passer des examens pour améliorer notre situation financière, si nous sommes malades à cause d'un excès de nourriture ou de boisson nous pouvons changer nos habitudes alimentaires etc etc...
Quelquefois nous avons des demandes excessives dans tel ou tel domaine : un amour démesuré pour l'argent et les biens, un attrait pour le sexe qui occupe toutes nos pensées, la recherche effrénée d'une position sociale avantageuse qui nous donne un certain pouvoir.
Si les désirs sont une composante de la nature humaine et doivent être accomplis, il n'en demeure pas moins que nous ne devons pas en être esclaves. Ceux qui nous volent notre liberté, c'est à dire ceux pour lesquels une tension permanente a lieu en vue de leur réalisation, ainsi que ceux qui sont irréalisables mais que nous voulons néanmoins satisfaire, doivent être dépassés, transcendés, sans qu'il y ait souffrance et refoulement. En ce qui concerne les actions que nous réalisons, lorsque le résultat n'est pas conforme à notre attente, en général nous refusons ce résultat ou même nous nous révoltons contre lui avec toutes les émotions qui en découlent.
Pour pallier à cette situation nous n'accomplirons pas d'actions importantes à la légère. Chaque action sera pesée et analysée en tenant compte de la justesse de la situation du moment.
Ensuite, ayant agi comme nous devons le faire, nous accepterons le résultat qui s'ensuit, quel que soit celui-ci, en sachant bien qu'une action n'amène pas toujours le résultat escompté.
Dans la recherche du bonheur notre relation avec les autres tient une part importante; non pas dans le sens que nous l'entendons généralement, c'est à dire que ceux-ci se conforment à nos désirs, satisfassent nos demandes, comblent nos besoins, mais dans le sens que nous les acceptions nous-même, quels que soient leurs comportements à notre égard, que nous acceptions qu'ils soient différents de nous et, de ce fait, ne puissent pas toujours répondre à notre attente et qu'enfin nous ne les annexions pas. En procédant de cette manière nos semblables, seront incapables de nous ravir notre sérénité.
Il est important également que nous ne soyons plus soumis aux différents personnages qui nous composent, que nous ne soyons plus tiraillés entre diverses tendances quelquefois totalement antagonistes. Ces nombreuses facettes doivent être placées sous une autorité centrale qui contrôle et coordonne tout l'ensemble amenant en nous une stabilité intérieure, une permanence.
La dispersion intérieure ne peut amener que la dispersion extérieure avec toutes les émotions et les souffrances qui en découlent.
Le passé nous a légué beaucoup de choses : des complexes d'infériorité, de supériorité, de culpabilité, des infantilismes : besoin excessif d'être aimé, compris, admiré, des faiblesses de tous ordres et aussi des traits de caractère : agressivité, jalousie, haine, convoitise, orgueil etc... tout ceci est un manque de liberté intérieure.
L'acceptation inconditionnelles de soi, de tous les phénomènes qui sont en nous, allié à une vigilance de tous les instants, une prise de conscience, une connaissance de soi approfondie, doit nous permettre, sans tension, ni conflit d'éroder petit à petit tous ces esclavages intérieurs et de nous en libérer.
Il est capital aussi de mettre en cause notre égoïsme. Il ne faut pas que nous soyons le centre du monde et transformons tout le reste en satellites devant normalement graviter autour de nous.
Et enfin il est nécessaire de réduire de plus en plus les émotions négatives qui se font jour chaque fois que nous refusons un événement quelconque, une situation, le comportement d'une autre personne.
Notre façon de procéder dans ce domaine est fondamentale. Chaque événement en lui même est neutre. Ce n'est pas à cause de lui que nous sommes perturbés mais de l'impact qu'il a sur nous et qui résulte de notre propre interprétation de la chose, du jugement que nous en portons, et ceci est dû à deux facteurs principaux
premier facteur : notre susceptibilité, notre orgueil, notre dispersion mentale découlant de notre passé
deuxième facteur: la peur sous-jacente présente en chacun de nous et qui se traduit par un réflexe d'auto-défense.
Nous sommes bardés de dépenses psychologiques et lorsque nous nous sentons agressés ou que quelque chose ne va pas dans le sens que nous désirons, nous nous défendons en le repoussant : par des paroles, des pensées et parfois des actes ou alors nous nous esquivons.
Nous sommes comme une armée sur la défensive : lorsqu'elle est attaquée elle repousse l'agresseur ou elle fuit.
Les personnes dont la peur est très grande peuvent même attaquer préventivement, c'est le cas de celles qui sont hargneuses, désagréables, agressives.
Pour diminuer l'influence de ces facteurs sur nous, lorsque nous pensons être agressés ou lorsque la situation n'est pas celle que nous espérions, il est important de relativiser l'événement, de prendre du recul par rapport à lui, d'avoir un certain détachement et de rester maître de soi. Nous ne serons plus ainsi le sujet d'émotions variées et nombreuses.
C'est de cette manière que s'ouvrira le chemin, la voie étroite qui nous conduira au bonheur non dépendant qui n'oscillera plus comme le pendule entre heureux et malheureux. Ce bonheur ne sera pas un bonheur résultant de la satisfaction d'un désir ou de l'éloignement d'une souffrance mais il sera un état qui émane de notre être : un état de paix, de plénitude, de sérénité.
C'est la le sens de chaque vie humaine.

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